This is
my church

Expositions d’art contemporain
Les expositions sont accessibles
du 10 novembre au 1er décembre,
chaque samedi et dimanche de 13h à 18h.

18

Chez Nelly Bruneel – À la Ferme du Rond-Chêne
Rue du Culot 58
Tourinnes-la-Grosse

19

Chapelle du Rond-Chêne
Rue du Culot, Tourinnes-la-Grosse

62

Chez Muriel de Peñaranda,
dans la cour de la Ferme de Wahenge
Rue de Wahenge 43, La Bruyère

84

Chez Patrick et Florence de Halleux
Ferme des Vignes,
Rue de l’Étang 33, Nodebais

90

Église Saint-Amand
Rue Auguste Goemans 7, Hamme-Mille

François de Coninck


« Quelle est votre démarche ? » J’ai toujours été un peu embarrassé par cette question rituelle, car le mot évoque l’idée d’une maîtrise, tout en sérénité ; il postule une orientation consciente de son point de départ, de sa direction et de ses moyens : une démarche suppose une volonté éclairée, douée d’une emprise sur les choses, qui se coulerait dans un savoir-faire mis à son service. Or, les objets que je fabrique, de quelque facture qu’ils soient, éclosent dans mon inconscient et s’imposent à mon esprit en s’avançant à tâtons dans le brouillard de mes pensées – quand ils ne reculent pas. En l’occurrence, il s’agit surtout pour moi de les laisser faire. Si une volonté m’anime, elle est donc aveugle, sinon borgne. À la suite, parler de mon travail n’est pas moins inepte que de prétendre expliciter ma démarche : à vrai dire, je suis davantage travaillé par les choses que je ne les travaille à mon tour et leur donne, à l’occasion, une forme plastique acceptable.
La pâte de la langue constitue ma matière première. L’art est mon terrain de jeu : je me livre à des jeux de forme qui procèdent le plus souvent de jeux de langage – ce vieux filet troué que je lance et relance sans cesse sur le réel. Il s’agit de prendre l’image au mot, littéralement : extraire du mot l’image qui le hante et la fixer dans une forme à l’instant de sa capture. Les mots ne cessent de se rire de nous : c’est ma conviction. En jouant sur ces frêles planches tendues au-dessus de l’abîme, je leur rends, en quelque sorte, la monnaie de leur pièce – leur pièce de théâtre, leur théâtre d’ombres errantes. Il en va d’une certaine politique des restes dans ces jeux qui, par le truchement du langage des objets, s’attachent à détourner les objets du langage.
François de Coninck (1969) est né à Kinshasa, sur les bords du Congo. Il a vécu longtemps à Anvers, sur les bords de l’Escaut. Il vit désormais à Bruxelles et travaille un peu partout, sur les bords du langage.

Plan et itinéraire en ligne vers ce lieu :

L’accès étendu (5€) dévoile toutes les informations complémentaires concernant les expositions et débloque également le plan en ligne qui vous permet de vous rendre en un clic au lieu que vous recherchez, à partir de l’endroit où vous vous trouvez, directement sur votre smartphone. Idéal pour préparer votre visite !

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